Notre histoire

L'histoire du Périer du Bignon


C’est dans le centre historique de Laval que se cache notre petit coin de paradis chargé d’histoire. Installé dans un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, l’Hôtel Périer du Bignon est un bâtiment authentique. En effet, classé monument historique depuis 2001, il permet une plongée dans l’aristocratie du 18e à Laval qui traduit la prospérité du commerce de l’époque. 

Laval à la fin du XVIIIe siècle compte 15 000 habitants, dont plus d’1/3 vit des retombées de la toile de lin. Ainsi, une économie textile florissante se développe au sein de la ville en lien avec le commerce vers les colonies espagnoles d'Amérique. Cette prospérité s’exprime à travers l'aménagement de remarquables propriétés qui occupent les hauteurs de la ville et la construction d'hôtels particuliers pour la bourgeoisie. Ces bâtisses répondent aux besoins d'une nouvelle élite urbaine soucieuse de rester proche de ses affaires tout en profitant d’un esthétique se rapprochant des propriétés de campagne de l'aristocratie traditionnelle. Ainsi ce type de bâtisse s’inscrit dans les premiers bâtiments civils à rompre la logique de l'urbanisme médiéval. 

 Le Périer du Bignon en est une parfaite représentation, son édifice était divisé en deux : la partie ouest qui était destinée à l'usage familial et la partie Est qui comprenait les magasins, les calandres, la presse et les bureaux. Votre séjour vous permettra de vous immerger dans ce milieu puisque l'essentiel du décor d'origine a été préservé telles que les cheminées, les boiseries ou encore les ferronneries... 

Ce petit bijoux est l’œuvre de Pierre Périer du Bignon qui l’a construite en 1777. Né à Laval en 1732, cet homme était un riche industriel et homme politique lavallois qui s’est enrichi grâce au commerce du lin. Quatrième fortune de Laval, Pierre Périer est le plus riche marchand de la ville en 1791. À la veille de la Révolution française, il rejoint la politique et délaisse l'industrie, ce qui lui coutera la vie. En effet, lors de la Terreur, ce dernier est classé en même temps que la famille du Mans du Chalais comme contre-révolutionnaire. Il sera donc condamné à la prison du fait de ses idées politiques et guillotiné en 1793 à Angers. 

L’hôtel a ensuite connu une succession de différents propriétaires. Il passe d’abord aux mains du petit fils de Pierre Périer, Gabriel de la Broise. Puis aux Foucault de Laubinière en 1817 , et enfin aux Duchemin de Vaubernier en 1834. Ces derniers le conservent jusqu'en 1898, date à laquelle la propriété est cédée à une société civile religieuse qui y installe une école de jeunes filles et un hospice portant le nom de Nazareth. La société civile de Sainte-Marie d'Evron lance la construction de la chapelle vers 1900, aujourd’hui salle de réception, contre le pignon ouest du corps de logis principal. Dans le même temps elle entreprend le réaménagement de l'intérieur de l'ancien hôtel, dont les traces sont toujours présentes dans la rénovation actuelle du Périer du Bignon.  

Lors de la 1e guerre mondiale, l’hôtel devient en 1915 un hôpital bénévole et restera en fonction du 1e juillet 1915 au 31 décembre 1918. On y trouvait 2 grandes salles avec 30 lits où se trouvaient les plus malades et les personnes opérées. L’hôtel était donc considéré comme un des annexes des hôpitaux organisés par le service de santé militaire. L’hôtel sera racheté en 1998 par la ville à la société Sainte-Marie qui n'avait plus les moyens de l'entretenir. Alors, l’hôtel est réhabilité par des travaux de mise aux normes. Cependant, en 2002, la commission de sécurité émet un avis défavorable à la poursuite de l'activité pour insalubrité et l’établissement devra fermer ses portes.  

L’établissement redevient finalement hôtel-restaurant en 2012. Aujourd’hui, le Périer du Bignon propose 4 salles de réception pour différents évènements (séminaires, mariages …) et 36 chambres dont 4 suites ainsi que 4 appartements. Enfin, depuis 2022, l’hôtel particulier s'est agrandi avec le Petit Périer, un hôtel 3 étoiles attenant au Périer du Bignon. Ce dernier met à disposition une salle de séminaire et 38 chambres dont 5 junior suites. Son petit plus : le jardin d’hiver, un endroit de détente pour profiter à chaque moment de la journée.